HISTOIRE ET PATRIMOINE
Avant le XIIIe siècle, Saint-Claud s'appelait Sivrac ou Civrac. L'origine du nom de Saint-Claud proviendrait d'un ermite, Clodoald, qui y a vécu en ce lieu toute sa vie, et a été enterré à l'édifice religieux de l'époque (au Vii siècle). Une légende tenace propagée par des moines dès le Moyen-Age, engendra une confusion avec Clodoald (saint Cloud, né au VIe siècle), petit fils de Clovis et de Clotilde, qui, renonçant à la royauté, devint un ermite à la vie exemplaire, ce qui lui valut d'être reconnu par l'église comme un saint.
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Le blason de Saint-Claud, un lion couronné sur un semis d'étoiles, est celui d'Antoine de Cosnac, prieur bénédictin qui a reçu de son père le prieuré de Saint-Claud en 1446. Ce blason est sculpté dans l'église ainsi que la facade d'une maison dans le bourg. Il a été adopté par la commune et modifié au cours des années ; la devise "C'est Mon Plaisir" appartient à la famille de La Rochefoucauld.
Aux XVIIe et XVIIIe siècles, le bourg et la vallée du Son connurent une grande activité économique: élevage, tanneries, moulins et même une exploration de minerai de fer. |
L'Eglise
Signalée dans des textes au XIe siècle, rebâtie en 1449 en style gothique, grâce aux subsides des barons de La Rochefoucauld et du compte d'Angoulême Jean Valois d'Orleans, notre église a, depuis, bénéficié de nombreuses réparations. La construction et surélévation du clocher et de la flèche, l'addition de 4 horloges (une sur chaque face), ont été faites début XXe siècle. On accède à ce clocher haut de 30 mètres par un escalier en colimaçon de 69 marches. Le chœur, surélevé par rapport à la nef, recouvre une crypte carrée abritant un sarcophage qui aurait contenu les reliques de saint Claud (Clodoald). On trouve de nombreuses sculptures, notamment blasons, fleurs de lys et personnages. Les vitraux comportent aussi des blasons de familles qui ont fait des dons à la construction. La porte d'entrée à voussures est encadrée de contreforts moulurés, surmontés de pinacles ; on trouve les armes de La Rochefoucauld à l'extérieur comme à l'intérieur de l'église. |
La Mairie
Datée de 1538, notre mairie a commencé sa vie comme hôtel particulier. A la fin du XVIIIe siècle s'y installent la gendarmerie et la prison, dont on peut voir des vestiges depuis le jardin. A partir de la fin du XIXe siècle, le bâtiment devenu maison commune, héberge la poste, la banque et le bureau télégraphique. |
Le village de Saint-Claud fut le siège d'une baronnie relevant des comtes de la Rochefoucauld, dont le château était situé à l'Age. Résidence privée, la bâtiment principal est invisible hors de la propriété.
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Logis de la Broue
Situé dans la rue de l'Abbé Rousselot, ce logis date du XVe siècle. Les fenêtres à meneaux et la tour hexagonale avec son escalier en pierre temoignent d'une histoire longue et riche.
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Logis de Signac
Domine la vallée du Son près du Moulin de même nom. Demeure du XVIe siècle. Propriété privée et non accessible. |
Logis de la Boussardie
Ancien relais de chasse de la famille La Rochefoucauld. Surplombe la vallée du Son en face du village. Construit en 1650 et agrandi au XIXe siècle. Propriété privée et non accessible. |
Logis du Treuil Au lieu dit Le Lac, ce logis possède une tour carrée médiéval et date du XIXe siècle. Propriété privée et non accessible.
Le Chemin de Fer
La voie ferroviaire construite pour faciliter le transport de tuiles venant de Roumazières reliait Roumazières-Loubert et Ruffec en passant aussi par Nieuil et Champagne Mouton. La ligne est fermée en 1951. L'ancienne gare de Saint-Claud existe toujours (sur la route de Confolens) ainsi que 2 maisonnettes/garde barrières. |
Le Viaduc Ferroviaire
Le viaduc construit entre 1902 et 1905 est ouvert au trafic et aux marchandises en 1911. Composé de 11 arches, dont 3 du coté de Saint-Claud, et 8 du côté Grand-Madieu, le viaduc enjambe la Sonnette, mesure 25 mètres de haut et 209 mètres de long. Une fontaine et un lavoir situés sous les arches fournissaient l'eau aux villages proches.
Le viaduc construit entre 1902 et 1905 est ouvert au trafic et aux marchandises en 1911. Composé de 11 arches, dont 3 du coté de Saint-Claud, et 8 du côté Grand-Madieu, le viaduc enjambe la Sonnette, mesure 25 mètres de haut et 209 mètres de long. Une fontaine et un lavoir situés sous les arches fournissaient l'eau aux villages proches.
Forge de Champlaurier
A cheval sur les communes de Saint-Claud et de Nieuil, un haut fourneau construit au XVIIe n'a été éteint qu'à la fin de XIXe. La forge ou on fondait des pots, chaudrons et petites pièces d'outils agricole, a fonctionné jusqu'aux années 30. L'affinerie et l'atelier de réparation furent transformés en logement. |
Seconde Guerre Mondiale
Pendant la guerre, de juin 1940 à novembre 1942, la ligne de démarcation coupe le canton de Saint-Claud en deux ; Saint-Claud en zone libre, Cellefrouin en zone occupée. Cette ligne est actuellement repérée par des panneaux commémoratifs installés en Charente. Le panneau est visible en haut du village de Chalais en direction de Cellefrouin. L'histoire du maquis Charentais peut être retrouvée en détail au musée "La Maison de Résistance" à Chasseneuil.
Pendant la guerre, de juin 1940 à novembre 1942, la ligne de démarcation coupe le canton de Saint-Claud en deux ; Saint-Claud en zone libre, Cellefrouin en zone occupée. Cette ligne est actuellement repérée par des panneaux commémoratifs installés en Charente. Le panneau est visible en haut du village de Chalais en direction de Cellefrouin. L'histoire du maquis Charentais peut être retrouvée en détail au musée "La Maison de Résistance" à Chasseneuil.
Personnalités...
François Daigueplats
Né à Saint-Claud en 1782, il partit à l'âge de 10 ans, engagé comme tambour dans l'armée dans la 2e compagnie du 2e bataillon de la Charente, conduit par le commandant Laplante de Saint-Claud. Il participa à la bataille de Valmy. Mort en 1871, l’inauguration de l'original de sa plaque commémorative a eu lieu le 22 avril 1907. Détériorée, elle a été remplacée à l'identique en 2010. |